La carrière de l’Imam martyr Mohammed Saïd Ramadân al-Bouti

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En 1960, il se rend en Égypte pour préparer une thèse à l’Université d’Al-Azhar sur les fondements de la loi islamique. Il en obtiendra le titre de docteur en 1965.

Ce même année, il est nommé Professeur à l’Université de Damas, Faculté de Shari’a, puis Professeur adjoint et plus tard, Conférencier (Professeur Senior).

En 1975, il est nommé vice doyen de la faculté, pour devenir par la suite Doyen en 1977. Il est alors nommé Responsable du Département d’Al-‘aqa’ed Wa Al-Adyan (Études Religieuses). Après la retraite, il en resta un conférencier émérite.

Durant cette période et jusqu’en 1981, il resta éloigné de la scène publique, installé dans la sphère académique, et donnant deux cours hebdomadaires qui rassemblaient un large public issu de la jeunesse damascène dans la Mosquée Al-Sanjakdar. Plus tard, il déplaça ses leçons vers la Mosquée Tankaz, en raison du manque d’espace, puis finalement à la Mosquée Al-Iman où le cheikh martyr donnera ses dernières leçons – puisse Allah bénir son âme.

D’autres leçons furent également données dans la mosquée de son père – la mosquée de Cheikh Mulla Ramadan Al-Bouti – et à la grande Mosquée de Damas (mosquée des Omeyyades), avec le commentaire de sagesses d’Ibn Ata ‘ Allah, l’une des plus célèbres de ses leçons.

Participant à de nombreuses conférences internationales, il était membre de l’Assemblée Royale Jordanienne des Recherches en Civilisation Islamique et membre du Haut Conseil de l’Académie d’Oxford.

A partir de 1985, une relation personnelle s’établit entre Cheikh Al-Bouti et l’ancien président Hafez Al-Assad lorsque ce dernier demanda une entrevue avec Docteur Al-Bouti à la suite de la lecture de certains de ses livres. De fréquentes entrevues entre eux en suivirent, aboutissant à de nombreux résultats positifs dont la libération progressive d’un grand nombre de prisonniers, la fin de l’exil de ceux qui avaient du quitter le pays en raison des récents événements, ainsi que le traitement de nombreuses questions concernant les instituts de Shari’a, les médias, l’édition Islamique, etc..

Cette relation personnelle avec le président fut la cause de plusieurs calomnies dont fut victime Cheikh Al-Bouti et dont il fut plus tard prouvé qu’elles étaient fausses et sans fondement.

Pendant les événements tragiques d’Algérie, Cheikh Al-Bouti pris une position qui lui causa désapprobation et critiques à l’époque, particulièrement après la sortie de son livre ‘Al-jihad Fi l’Al-Islam ‘ (le Jihad en Islam), auquel plusieurs symposiums furent consacrés pour discuter de son contenu et y répondre. Assez curieusement, trois ans plus tard une déclaration fut publiée par ses contradicteurs adoptant la même position que Cheikh Al-Bouti avait prise au début des événements.

Face aux événements frappant la Syrie depuis 2011, Cheikh Al-Bouti – qu’Allah bénisse son âme – a adopté la même position qu’il avait tenue pendant les événements d’Algérie et qui mirent fin à ces événements à ce moment-là. Son attitude explicite, claire et directe face aux événements l’a distingué de la masse, une attitude éloignée de l’agitation et propice à mettre fin aux causes de l’effusion de sang, à la lumière des preuves de la Shari’a.

Il a adressé son exhortation à destination des deux camps, offrant ainsi à ses ennemis la possibilité d’entacher son image, mais Allah – Glorifié et Exalté soit-Il – lui a accordé le statut approprié quand Il a choisi pour lui le martyr en cette soirée du jeudi 21 mars 2013 (10 Jumada Al-Awwal 1434 AH) dans une situation enviable par tout musulman, dans une réunion décrite ainsi par le Prophète – qu’ Allah lui accorde la bénédictions et la paix :

« Les personnes qui se réunissent dans la maison parmi les maisons d’Allah (les mosquées) et récitent le livre d’Allah et y apprennent et enseignent le Qur’an (entre eux), descend sur eux la tranquillité, la pitié les couvre, les anges les entourent et Allah fait une mention d’entre eux en présence d’entre ceux près de Lui».

Il donnait sa leçon de Tafsir (Exégèse du Qur’an) dans le mihrab (la niche de prière) de Mosquée Al-Iman à Damas avec presque cinquante étudiants de Shari’a Islamique – qu’Allah leur fasse miséricorde. Il a ainsi gagné le titre de Shaheed Al-Mihrab (le Martyr du Mihrab) suivant les pas du noble compagnon du Prophète – qu’Allah lui accorde la bénédiction et la paix – Omar Ibn Al-Khattab – qu’Allah le bénisse. Il a été enterré à côté du Sultan Salah Al-din Al-Ayoubi (Saladin).

Pour conclure cette biographie parfumée et bénie, et en réponse à ce que certaines personnes malveillantes diffusent, nous confirmons que le cheikh a refusé jusqu’au dernier jour de sa vie de quitter le Sham (Syrie) et ceci malgré toutes les propositions qui lui avaient été faites. Ceci est attesté dans le dernier épisode de son émission « Avec Al-Bouti : les Questions de l’Heure » qu’il a enregistré le jour même de son martyr. Enfin, et contrairement à des affirmations fantaisistes, le cheikh n’a aucun fils ou filles résidant en Turquie.

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