Les études de l‘Imam martyr Mohammad Saïd Ramadân Al-Bouti

Son enfance… > Ses études > Sa carrière…

Au sujet de son pensionnat au sein de la Mosquée Manjak, Cheikh Al-Bouti raconte :

« Je quittais la maison familiale pour devenir pensionnaire de l’Institut de l’orientation islamique à compter de ce jour. J’avais l’habitude de visiter la maison pour voir mon père le mardi en journée, retournant ensuite à l’institut avec sa permission.

J’assistais au côté d’étudiants plus âgés que moi aux leçons prodiguées par les érudits, sans comprendre beaucoup, mais j’ai réalisé bien plus tard combien fructueuse fut cette participation.

J’avais aussi l’habitude de suivre d’autres leçons de mon père lors de mes visites du mardi; dans le domaine de la syntaxe arabe, la grammaire et la rhétorique, il m’aida à mémoriser Uqoud Al-Juman d’Al Suyuti (le collier de perles de Jalal Al-Deen Al-Suyuti) et m’enseigna des livres dans le domaine de la Mantiq (la Logique) et les 10 catégories d’Aristote, m’enseignant par ailleurs le commentaire de Jam’ Al-Jawami’ (la Grande Collection des Grandes Collections par Tāj al-Din ‘Abd al-Wahhāb al-Subki) dans le domaine des Usul Al-Fiqh (les Principes de Jurisprudence Islamique)».

N’ayant pas encore atteint ses dix-sept ans, il commença à prêcher et à donner les sermons du vendredi dans une mosquée proche de Manjak dans le quartier de Meedan (Damas). Avec le soutien de certains de ses professeurs, il débuta la mémorisation du Saint Qur’an par cœur. Bien que son père lui eût indiqué les récompenses attendant ceux qui mémorisent le Saint Qur’an, il l’avertit également de la culpabilité et du péché menaçant ceux qui l’oublient. Cheikh Al-Bouti décida alors de s’arrêter là et devint néanmoins un récitateur régulier du Saint Qur’an, le terminant tous les trois jours. Cette fréquence et cette régularité lui permirent de mémoriser de nombreuses sourates du Saint Qur’an, étant capable de se souvenir de l’emplacement des versets à l’intérieur de ces sourates, tout ceci sans l’effort de mémorisation induit par la méthode traditionnelle d’apprentissage du Saint Qur’an.

Sa fréquente récitation du Saint Qur’an eu une influence notable sur sa fascination pour la littérature, son intuition dans la langue arabe et l’éloquence dont il faisait preuve dans la plupart de ses discours et de ses écrits.

Il se maria à l’âge de dix-huit ans, et eu six fils et une fille.

A cette époque, il fut profondément fasciné par la littérature tant contemporaine que d’auteurs passés comme : Mustapha Sadeq Al-Rafi’i, Al-Jahez, Al-Aqqad et Al-Mazini, aussi bien que par les Maqamat d’Al-Hariri (les Assemblées d’Al-Hariri).

En 1952, ses premiers écrits furent publiées; un article intitulé Devant le Miroir dans le magazine Al-Islami Al-Tamaddun (l’Urbanisation Islamique) qui publiera par la suite d’autres de ses articles postérieurs.
Cependant, ses vrais débuts littéraires se firent avec un conte intitulé Mammo Zein, traduit du Kurde. Mammo Zein est une réflexion d’amour pur, passionné et fidèle, le traducteur Al-Bouti l’illustrant par une rhétorique arabe brillante et une composition narrative fascinante. Cet ouvrage fut régulièrement réédité jusqu’à nos jours.

En 1953, Il termine ses études à l’Institut de l’orientation islamique – La mosquée Manjak devenue un institut officiel de Shari’a (loi) Islamique – après avoir passé six ans sous la direction du Cheikh Hasan Habannaka.

Il voyagea au Caire l’année 1954 pour poursuivre ses études universitaires à Al-Azhar, et relate son expérience littéraire pendant cette période :

« quand j’ai terminé mes études secondaires […] je me suis rendu à Al-Azhar pour poursuivre mon enseignement universitaire. J’avais l’habitude d’envoyer un article littéraire ou social hebdomadaire au journal Al-Ayyam publié par le défunt Nassuh Babeel, qui l’éditait sous le titre ‘ Semaine par Semaine’. C’était en 1954-1955 ».

Il retourne en 1955 à Damas après avoir reçu le diplôme Al-`Alamiyyah en Shari’a Islamique, plus haut diplôme de l’Université Al-Azhar, suivi d’un diplôme en Education de la Faculté de langue arabe de la même université en 1956.

En 1958, il est nommé professeur d’éducation islamique dans la ville de Homs (Syrie).

Il devient ensuite professeur associé à l’Université de Damas, puis se rend au Caire pour acquérir un doctorat dans le domaine des Uçul Al-Fiqh (les Principes de la Jurisprudence Islamique) dont il reçoit le titre avec mention pour sa thèse « les régulations des intérêts publics dans la Shari’a Islamique ».

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