L’enfance de l‘Imam martyr Mohammad Saïd Ramadân Al-Bouti

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Il est né en 1929AD – 1347AH à Cilka (Jeilka), un village situé sur les rives du fleuve Tigre, aux confins de la Syrie, de l’Irak et de la Turquie, dans la Région de Ibn-Umar (connue sous le nom de Cizîra-Botan [l’Île de Boutan], ou Cizre) en Turquie.

Son père est le célèbre érudit Mulla Ramadân Al-Bouti – qu’Allah lui fasse Miséricorde – qui émigra vers Damas du fait des persécutions subies par les musulmans sous le régime d’Ataturk.

Il fût inscrit dans une école primaire du quartier Sarouja (Damas), son éducation et ses connaissances ne se limitant cependant pas à cette éducation scolaire, son père tenant pour lui le remarquable rôle de professeur particulier. Concernant cette phase de sa vie, cheikh Al-Bouti relate :

« […] mon père était mon unique professeur particulier, commençant par m’enseigner les principes de la Aqeedah islamique (le credo), puis un résumé de la biographie de Prophète Muhammad – Paix et bénédiction d’Allah sur lui – à l’aide d’un petit volume appelé Thakheerat Al-Labeeb fi Seerat Al-Habib (la Provision du Sage dans la Biographie du Prophète). A la suite de cela, il commença à m’enseigner les bases d’Ulum Al-Aalah (Sciences Complémentaire) de la syntaxe et de la grammaire jusqu’à la conjugaison arabe et il m’engagea dans la voie de la mémorisation de l’Alfiyyat Ibn-Malek (le poème de mille vers d’Ibn-Malek), m‘expliquant chaque jour 5-6 vers que je devais apprendre par cœur. Et je me souviens avoir terminé ce poème entièrement en moins d’une année, bien que je ne sois pas arrivé à maturité encore.
A la même époque il m’avait enseigné le poème de 1200 vers d’Al-Amreeti intitulé Nazm Al-Ghaya Wa Al-Taqreeb (la Versification du But et de la Facilitation) dans le domaine du Fiqh (système juridique traditionnel) ».

Sa mère décéda alors qu’il était âgé de treize ans et son père sa remaria à une femme issue d’une vertueuse famille turque, ce qui permit à Cheikh Al-Bouti d’apprendre le turque, en plus des langues kurdes et arabes qu’il connaissait déjà.

Au terme de son éducation primaire, il s’inscrivit dans la Mosquée Manjak comme étudiant de Cheikh Hasan Habannaka Al-Maydani. Cheikh Al-Bouti raconte au sujet de cette période :

« Un jour, mon père vint me voir – avant de m’inscrire en tant que plus jeune étudiant des cheikhs et guides de l’Institut de l’orientation islamique [le nom plus tard donné à la Mosquée Manjak] – et me prodigua des conseils, partageant les espoirs qu’il avait pour moi. Parmi ce qu’il me dit alors : ‘’sachez mon fils; que si j’avais su que le chemin menant à Allah avait été de nettoyer la saleté des routes j’aurais fait de vous un balayeur. Mais j’ai cherché et découvert que le chemin menant à Allah passe par la connaissance d’Allah et de Son Dîn (Sa religion) et c’est pourquoi j’ai décidé de vous mettre sur cette voie’’. Il insista ensuite beaucoup sur le fait que je ne me fasse pas un but, au travers de cette connaissance, d’obtenir un travail ou une reconnaissance.
Quelques jours plus tard, il m’accompagna auprès de Cheikh Hasan Habannaka – puisse Allah avoir pitié sur lui – me confiant à son institut et retourna à ses affaires ».

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