[…] Lorsque le cœur s’attache aux désirs terrestres, il ne trouve pas la force de s’en défaire. Or, si l’Homme ne lutte plus contre soi dans le but de s’affranchir de cet attachement, il en découle toutes sortes de maladies du cœur : ces maladies sont les plus dangereux fléaux dans la vie des musulmans.
Le cœur est éprouvé par l’orgueil, la jalousie, l’ostentation, la fatuité et toutes les sortes de haines et de rancunes ; l’avarice y domine alors et il renonce peu à peu à l’au-delà et à sa rétribution ; puis la peur du châtiment de Dieu s’affaiblit en lui et la lutte contre soi, qui concourait à l’affranchir du bas-monde et à triompher de l’emprise de ses attraits, s’y transforme en compétition effrénée pour le posséder davantage.